Málaga, en tant que ville méditerranéenne, célèbre de manière très spéciale la nuit de la Saint Jean, qui se déroule du 23 au 24 juin. La fête célèbre en fait la naissance de Saint Jean le Baptiste, une figure importante du christianisme, considéré comme un prophète et un annonciateur de Jésus-Christ, dont il était le cousin.

Ainsi, de même que le solstice d’hiver (24-25 décembre) a été fixé par les chrétiens pour célébrer la naissance de Jésus - les jours commencent à rallonger -, le solstice d’été (23-24 juin) a été consacré à Jean le Baptiste - lorsque les jours commencent à raccourcir.

Des milliers de malagueños se rendent sur les plages pour célébrer l’arrivée de l’été et, dans le cas des étudiants, pour mettre fin à l’année scolaire. On fait des feux de joie où l’on brûle et où l’on saute sur des papiers sur lesquels sont écrits des souhaits, tandis que retentit la musique jouée par les groupes et les rassemblements qui remplissent le littoral de petits feux.

C’est à partir de minuit que les rituels commencent. L’une des traditions de cette époque est de tremper ses pieds dans la mer. Mais c’est aussi à ce moment-là que le feu doit être allumé. Une victime très traditionnelle de ces feux de joie à Málaga sont les « júas· » : des poupées de chiffon ou similaires, habillées et généralement accompagnées d’un certain symbolisme, sont enflammées.

Bien que l’on puisse encore voir des exemples de « júas » sur la plage, dans les années 80 et 90 du siècle dernier, elles étaient nombreuses dans les quartiers et les voisinages, en particulier ceux qui étaient les plus proches de la mer, et constituaient un point de rencontre pour chanter, danser, manger et boire entre voisins et personnes des environs.