
Musée des Arts et des Traditions populaires
Parcours de l’histoire de Malaga et de sa province, des coutumes et activités du XIXe siècle. Dans l’espace de cette ancienne hôtellerie du XVIIe siècle, on peut se promener entre d’anciennes voitures tirées par des bêtes, contempler les métiers de la forge, de la boulange, de la pêche ou de l’imprimerie. Découvrir l’élaboration du vin et de l’huile et découvrir le monde rural, le folklore ou la religion populaire.
La collection
Deux étages et 19 salles accueillent cette collection qui a pour but de montrer la vie quotidienne de Malaga, ses traditions, les arts populaires et l’artisanat local. Le rez-de-chaussée se concentre sur le domaine rural, tandis que la partie supérieure montre les traditions du centre urbain.
Après avoir traversé le jardin situé à l’entrée, nous entrons dans la salle I ou « Cuadra » (écuries), où le sol pavé rappelle le passage des chevaux dans cette zone. Parmi les nombreuses pièces exposées, on admirera des carrosses, de parures et des ornements pour les animaux de trait ou de monte.
La « Fragua » (forge) recèle divers objets qui y sont réalisés : des clés ou des supports de lampadaires, des jalousies ou grilles de fenêtres typiques de la région, toujours très intéressantes. La salle III « La Tahona » (boulangerie) permet de découvrir tout ce qui concerne la production de pain, tandis que la salle IV, « La Pesca » (pêche) recrée l’une des principales activités historiques de Malaga.
L’« Humero » (foyer) est une cuisine de l’époque suivi du « Comedor » (salle à manger) orné de mobilier et d’ustensiles de l’époque. Dans l’espace « Vino » (vin) sont évoqués des métiers tels que la viticulture et l’œnologie au sein desquels Malaga a joué un rôle important à l’échelle internationale au XIXe siècle.
Dans le même sens, une autre activité locale importante, la culture et la production d’huile, peut être observée dans « La Almazara » (moulin à huile).
À l’étage supérieur, on découvre les « traditions bourgeoises » avec une représentation de costumes du XVIIIe siècle. Le « despacho » (bureau), le « gabinete » (cabinet) ou le « dormitorio » (chambre) complètent la vision des traditions des habitants de la ville.
Pour terminer la visite, n’oubliez pas de visiter « El folklore », « La cerámica » ou « La religiosidad popular » qui vous aideront à comprendre la vie et les coutumes de l’histoire récente de Malaga.
Le bâtiment
Il est situé en plein centre de Malaga, dans l’ancienne Hôtellerie de la Victoria, bâtiment datant du XVIIe siècle. L’ancienne hôtellerie de la Victoria est achetée en 1974. C’est à partir de ce moment-là que commencent les travaux de restauration et d’aménagement, processus qui durera jusqu’en 1976, année de son inauguration.
Construit sur un terrain occupé depuis la fin du XVe siècle par une autre hôtellerie appartenant à la fille de Miguel de Araso, pâtissier des Rois Catholiques et en 1621, l’édifice date du XVIIe siècle et était géré par la communauté franciscaine des Frères du Couvent de la Victoria, à l’origine du nom actuel.
Il est de plan rectangulaire, prolongé en un trapèze irrégulier vers le fond où se trouvaient les écuries. Les dépendances sont distribuées autour d’une cour centrale entourée d’une galerie à colonnade au rez-de-chaussée et à l’étage, couvertes de tuiles mauresques offrant un aspect pittoresque et singulier renforçant l’idée qu’il pouvait vraisemblablement s’agir d’une ancienne hôtellerie ou auberge musulmane.
Sa structure architecturale est un exemple typique des constructions du sud de l’Andalousie où abondent les maisons sur deux étages, de tradition mauresque et d’inspiration italianisante du XVI et XVIIe siècle.