Le marché d’Atarazanas se trouve sur le lieu autrefois occupé par des chantiers navals nasrides (XIVe siècle) ; après la reconquête chrétienne, ils furent utilisés comme entrepôts, arsenal, hôpital militaire et quartier général.

En 1868, leur démolition fut réclamée par l’Assemblée révolutionnaire pour donner du travail « aux classes pauvres », mais ce n’est qu’en 1870, année où fut approuvé le projet de Joaquín Rucoba, architecte municipal, qu’ils furent effectivement démantelés en vue de la construction d’un nouveau marché, plus tard appelé marché Alphonse XII.

C’est grâce à l’intercession de l’Académie des Beaux Arts de San Telmo que l’ancienne porte monumentale de l’enceinte put être sauvegardée puis réinstallée au centre de la façade principale du nouvel édifice que –faisant preuve d’une vision historiciste en phase avec l’ouvrage précédent– Rucoba conçut dans un style néo-arabe, nonobstant l’utilisation massive de matériaux tels que le verre et le fer.

Ainsi, malgré la disparition de la quasi-totalité de l’ancienne construction musulmane, Malaga s’est dotée de ses indispensables grandes halles, s’enrichissant, par la même occasion, de l’un de ses meilleurs exemples d’architecture du XIXe siècle. Le nouveau bâtiment fut inauguré en 1879. Entre 2008 et 2010, le bâtiment a fait l’objet d’une nouvelle réforme ayant pour but de lui redonner son aspect d’origine.

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